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28 mars 2024

Comment structurer votre business plan?

Tous les entrepreneurs vous le diront, la rédaction du business plan constitue un exercice souvent laborieux. Pour vous y aider, voici une structure type qu’il vous suffit de suivre pas à pas et d’adapter à la spécificité de votre projet.

Comme il existe de nombreuses manières de présenter votre business plan, la structure présentée ici se veut relativement exhaustive. A vous de supprimer le superflu, de modifier l’ordre et de compléter ce qui fait sens pour votre projet, de préférence avec l’aide d’experts.

Lorsque vous vous lancez dans cet exercice, n’oubliez pas que le contenu d’un business plan doit présenter votre projet dans tous ses aspects (humains, stratégiques, financiers et techniques) et reposer sur des informations vérifiables et des hypothèses réalistes.

Section 1: l’executive summary

A rédiger en dernier, cette première section présente de manière synthétique et la plus convaincante possible votre promesse (ce qui vous rend unique), vos objectifs et la manière de les atteindre. Elle se conclut par une description précise de ce que vous attendez de celui auquel vous soumettez votre business plan.

Cette section est capitale pour capter l’attention! C’est elle qui décidera si votre interlocuteur prendra ou non le temps de lire le reste du document. Soignez-la autant que possible et allez droit au but.

Section 2: la présentation de l’entreprise

Dans cette section, fournissez toutes les informations relatives à votre entreprise, ses objectifs et son capital humain. Cela comprend notamment:

Section 3: les produits et services

C’est dans cette rubrique que vous présentez vos produits et services ainsi que leur valeur ajoutée pour les cibles identifiées. Si votre offre est encore au stade de projet, pensez à bien préciser vos objectifs et la manière dont vous comptez les atteindre pour délivrer des produits et services à la hauteur de votre promesse.

Pensez également à mentionner les évolutions et optimisations futures de vos solutions afin de vous adapter aux exigences de vos clients. Cela témoigne de la consistance et de la viabilité de votre projet.

Section 4: le marché et la concurrence

Pour être crédible, il est important de démontrer que vous connaissez votre marché, son potentiel et son évolution probable. Intégrez également dans cette section l’analyse de vos concurrents ainsi que la réalité de leur offre. Enfin, déterminez précisément qui sont les clients ciblés et mentionnez vos clients actuels, s’il y en a, ainsi que vos éventuels engagements envers certains d’entre eux.

Section 5: le marketing et la vente

Selon la complexité de votre activité et de votre marché, cette section peut s’avérer ardue. Elle est toutefois essentielle pour convaincre vos interlocuteurs de votre capacité à passer de l’idée à sa commercialisation effective. Dans cette section, focalisez-vous principalement sur les éléments suivants:

  • bref rappel du segment de marché visé et des cibles associées
  • parts de marché visées et chiffre d’affaires escompté
  • stratégie de lancement, de distribution et de vente
  • politique de prix
  • stratégie marketing, communication, relations presse, réseaux sociaux…

Section 6: le plan d’actions

Cette section reprend, par exemple sous la forme d’un échéancier, les grandes étapes du lancement de votre activité ainsi que les réalisations associées et les coûts de mise en œuvre planifiés pour chacune de ces étapes.

Section 7: l’analyse des risques

Si vos interlocuteurs sont attentifs à vos forces et opportunités, ils le sont parfois davantage vis-à-vis des risques, voire des faiblesses de votre projet. Ne les laissez pas découvrir par eux-mêmes vos défis, mais gardez la main en établissant vous-même cette analyse SWOT, avec un focus particulier sur:

  • les risques internes (organisationnels, managériaux, logistiques…)
  • les risques externes (hausse des coûts, marketing, produits, concurrentiels, juridiques…)
  • les éventuels défis en matière de sécurité (métiers à risque, risques environnementaux…)
  • les probables barrières à l’entrée sur le marché (politiques, économiques, administratives, culturelles…).

Section 8: le plan de financement

La question du financement de l’activité est centrale dans un business plan. Cette section sera donc regardée à la loupe par la majorité de vos interlocuteurs. Concept global, gestion financière journalière, bilan planifié et compte de résultat, plan de liquidités, cautionnement, extrait de dépôt, évaluation immobilière, contrats de leasing ou de crédits en cours… tout y passe!

Voici une proposition parmi d’autres pour structurer cette section:

1. Le plan de financement initial, c’est-à-dire les besoins et ressources pérennes nécessaires pour pouvoir lancer votre projet:

  • les frais d’établissement (actes, études, conseils…)
  • les acquisitions d’immobilisations (financières ou (in)corporelles) et les amortissements associés
  • les frais d’aménagement des locaux, le parc informatique, …
  • les besoins en fonds de roulement (actif et passif circulant)
  • les ressources disponibles (apports personnels, aides étatiques, apports bancaires, …).

2. Le compte de résultat prévisionnel qui retrace les dépenses et recettes des premières années de votre activité si vous vous êtes déjà lancé. Attention à bien distinguer les charges fixes et variables.

3. Le plan de trésorerie qui retrace, mois par mois, tous les encaissements et décaissements sur la première année d’exploitation. Cela permet de vérifier si vous disposez de la trésorerie nécessaire pour faire face à vos échéances de paiement.

4. Le plan de financement sur trois ans minimum, c’est-à-dire le tableau «classique» qui indique les besoins financiers ainsi que les ressources pour y faire face et financer tant votre cycle d’exploitation que vos investissements. Ce plan s’établit sur base des points 1 à 3 et de vos hypothèses de base. Il indique le seuil de rentabilité et doit en principe indiquer la date de son atteinte.

Section 9: les annexes

Cette section reprend tous les informations supplémentaires, les sources pour vérifier vos analyses et les diverses attestations nécessaires pour aider à comprendre la réalité du projet et son potentiel de réalisation.

Et voilà… «il n’y a plus qu’à» comme on dit. Bon courage!