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3 décembre 2024

Crise au travail, comment dois-je réagir?

Votre client principal est sur le point de claquer la porte, les relations dans l’équipe n’ont jamais été aussi tendues et votre responsable vient de vous incendier pour le dernier dossier que vous avez mal géré à ses yeux. Pas de doute, c’est la crise! Avant de vous effondrer, de piquer une crise à votre tour ou de faire quelque chose de peu sage, prenez impérativement le temps de lire ces quelques conseils myLIFE.

Que ce soit au travail ou ailleurs, nous avons tous tendance à réagir de la même manière en situation de crise: prendre la fuite ou passer à l’offensive. Pourtant, face à un stress intense, un temps d’arrêt et de réflexion permet d’adopter une attitude beaucoup plus propice à l’avènement de solutions favorables et pérennes. Voici les étapes à suivre pour y parvenir au niveau personnel.

Reconnaître l’état de crise

En cas de crise, la pire chose à faire consiste à s’enfermer dans le déni et à adopter la politique de l’autruche. Continuer comme si de rien n’était alors que la situation actuelle peut avoir des conséquences graves et irréversibles est tout simplement irresponsable. Au lieu de choisir le déni, redressez-vous, prenez une bonne respiration et préparez-vous à faire face!

Que cela se passe à un niveau individuel, collectif ou systémique, voici quelques-uns des principaux symptômes de la crise:

    • l’urgence qui oblige à une prise de décision rapide;
    • la pression liée au fait que les décisions à prendre auront un impact déterminant sur la suite des événements;
    • les tensions relationnelles découlant de la conjugaison des deux premiers symptômes;
    • l’absence de visibilité et de repères pour gérer une situation qui se caractérise par une nature ou une ampleur inédite.

Si vous confondez les symptômes et les causes, vous chercherez à faire disparaître les premiers plutôt que de traiter les seconds.

Identifier la source du problème

Une fois l’état de crise décrété, prenez le temps de bien identifier la source du problème. Cela vous évitera de concentrer vos efforts au mauvais endroit et de réaliser trop tard que vous n’avez rien résolu. Si vous confondez les symptômes et les causes, vous chercherez à faire disparaître les premiers plutôt que de traiter les seconds.

Attention également à ne pas tomber dans le simplisme. Le plus souvent, les crises ne résultent pas d’un seul facteur mais de la conjonction de plusieurs. Ne stoppez pas vos investigations au prétexte d’avoir identifié une des causes du problème.

Enfin, le messager n’est pas la source de la crise. Ne passez pas vos nerfs sur lui ou sur ceux qui sont dans la crise avec vous sans en porter davantage la responsabilité que vous. Au contraire, cherchez des alliés autant que possible. L’union fait la force!

Reconnaître la nature de la crise

Une crise n’est pas forcément négative. Pour l’essentiel, c’est un moment de transition tendu entre un équilibre passé rompu et un équilibre futur qui n’a pas encore été trouvé. La question est de savoir si la nature de la crise ou si les motifs de la personne à l’origine de la crise sont hostiles ou non. Il y a ainsi un monde entre un responsable qui met une pression excessive sur vos épaules afin de vous faire craquer et celui qui vous pousse à vous dépasser afin de vous adapter à des changements importants dans l’entreprise. Les deux situations constituent une crise pour vous, mais il est évident que, si vous prenez le temps de comprendre les intentions, votre manière de faire face sera très différente selon le cas considéré.

La pression intense vous fait perdre en lucidité et rend presque impossible le recul nécessaire aux grandes décisions.

Ne pas prendre de grandes décisions

S’il existe de rares cas où cela s’impose, prendre de grandes décisions irréversibles au plus fort de la tempête s’avère souvent catastrophique. Pourquoi? Parce que la pression intense vous fait perdre en lucidité et rend presque impossible le recul nécessaire aux grandes décisions.

Bien sûr, une crise impose une réaction rapide. Mais vos premières actions viseront d’abord à calmer les turbulences afin de pouvoir, dans un second temps, prendre plus sereinement les décisions qui adressent le nœud du problème.

S’autoriser le temps de cicatriser

Lorsque la crise s’estompe, une erreur à ne pas commettre consiste à reprendre votre vie comme si rien ne s’était passé. Les tensions relationnelles vécues laissent souvent des traces et certaines blessures ont besoin de temps pour cicatriser.

Pour cela, autorisez-vous à pardonner les phrases assassines et les coups bas endurés pendant la crise. En effet, refuser de pardonner est une absurdité en soi. Cela revient à ingurgiter du poison tout en s’imaginant que cela fait du mal à l’autre. Pardonner ne signifie pas pour autant oublier ce qui s’est passé. Si le pardon est gratuit et instantané, la confiance se gagne. Et si cette dernière a été brisée, il va falloir la reconstruire petit à petit.

Apprendre de la crise

La crise est derrière vous et vous allez mieux? Prenez à présent le temps de tirer les leçons de tout ce qui s’est passé. Quelles en étaient les causes? Aviez-vous une part de responsabilité dans le déclenchement de la crise? Que pouvez-vous changer pour éviter que cela ne se reproduise? Comment avez-vous traversé les turbulences? Sur qui avez-vous pu compter ou non?

Si une crise est toujours un moment difficile à passer, c’est aussi une formidable opportunité pour apprendre des leçons utiles sur soi et les autres.

Si une crise est toujours un moment difficile à passer, c’est aussi une formidable opportunité pour en apprendre sur soi et les autres. Une leçon classique est que, en temps de crise, nous sommes souvent notre pire ennemi. Mauvaise analyse, surréaction, recherche de coupables plutôt que de solutions, déni… nous sommes tous sujet à des erreurs de jugement plus ou moins graves lorsque nous sommes soumis à une intense pression. Une fois ce constat posé, rien ne vous empêche de tenter de vous améliorer afin de pouvoir affronter plus sereinement les prochaines turbulences qui ne manqueront pas de survenir. La maîtrise de soi passe par la capacité à progresser dans ce qui dépend de nous et à lâcher prise sur le reste.