Comment réussir sa mobilité interne ?
Aujourd’hui, il n’est pas rare de changer plusieurs fois de métier et d’entreprise au cours de sa vie professionnelle. À l’heure où l’épanouissement au travail et la recherche de sens apparaissent comme des critères de sélection d’un emploi, la mobilité interne peut être envisagée pour changer de poste sans pour autant bouleverser tout son quotidien en changeant d’entreprise. myLIFE vous présente sept règles d’or pour réussir votre mobilité interne.
Remettons les choses dans leur contexte
Jeune et mobile, la génération Y reste moins longtemps à un même poste que ses aînés. Importance accrue de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, recherche de valeurs fortes ou vision éthique sont autant de raisons qui peuvent pousser les millennials à changer de fonction. Parfois même pour un salaire moindre ou des avantages en moins.
Quelle que soit la génération, il y a aussi parfois l’envie de voir du nouveau et le sentiment d’avoir fait le tour de son job actuel. C’est notamment ici qu’une mobilité interne peut s’avérer une excellente solution pour apprendre de nouvelles choses sans avoir besoin de tout bouleverser. Cela étant, même en restant dans la même société, une mobilité interne se prépare méticuleusement et doit pouvoir se justifier. Faute de quoi la démarche pourrait même se retourner contre vous.
La clé de la réussite de votre démarche est dans une bonne articulation entre les enjeux de l’entreprise et ceux du salarié. Voyons ensemble les 7 ingrédients du succès.
1. Définissez votre projet
Avant toute chose, il importe de définir vos objectifs et votre projet. Simplement vouloir quitter votre poste actuel ne constitue pas un projet en soi. Pourquoi souhaitez-vous changer de poste, et pour faire quoi ? Qu’est-ce qui vous plaît dans ce nouveau défi ? Quels sont vos objectifs ? Quels sont les impacts probables de votre décision vis-à-vis de vos collègues actuels et de votre management ? Quels atouts pouvez-vous apporter à l’entreprise dans le cadre de ce nouveau poste ? Être au clair et cohérent sur votre démarche vous permettra d’être le plus crédible possible et de vous positionner au mieux lors de votre candidature. Cela est d’autant plus important que vous êtes déjà connu dans l’entreprise et que la majorité de vos collègues n’ont sans doute jamais imaginé que vous aviez les compétences et l’envie de faire autre chose dans l’entreprise.
Mettez en évidence en quoi votre poste actuel et la connaissance de votre département présent constituent des avantages par rapport à une éventuelle candidature externe.
2. Réalisez un bilan de compétences
Et c’est précisément parce que vous avez déjà une étiquette qui vous colle à la peau qu’il est important de réaliser votre bilan de compétences. Quelles sont vos forces et vos faiblesses ? Quelles compétences pourrez-vous mettre au profit de votre nouvel emploi, et lesquelles souhaitez-vous développer ? Toutes ces questions sont essentielles pour défendre votre candidature et soutenir votre motivation. Mettez en évidence en quoi votre poste actuel et la connaissance de votre département présent constituent des avantages par rapport à une éventuelle candidature externe. Veillez par ailleurs à être cohérent entre votre projet, vos motivations et les pistes que vous poursuivez pour adresser le même message à toutes les personnes que vous allez rencontrer (manager, N+1, N+2, DRH, etc.).
3. Établissez votre stratégie et votre plan d’action
Une fois votre projet et vos compétences bien définis, établir sa stratégie apparaît indispensable. En effet, ce n’est pas parce que vous êtes déjà dans l’entreprise que vous n’avez plus rien à prouver. Préparez votre entretien, mettez à jour votre CV, ne négligez aucun détail. Réfléchissez au moment le plus opportun pour vous positionner et comment aborder au mieux la question avec votre manager. Discutez de ce point avec les RH, qui ont l’habitude de ce genre de situations et qui sauront vous accompagner au mieux. En effet, il est primordial de faire les choses dans le bon ordre. Prenez en compte votre planning et vos projets actuels pour trouver le meilleur moment. Il serait dommageable de faire part à vos responsables de votre souhait de mobilité en plein cœur du déroulement d’un projet qui mobilise toute votre équipe et toutes les énergies.
4. Faites une veille métier
Avoir un projet, une stratégie et être au clair sur vos compétences est une chose, mais encore faut-il trouver le poste adéquat auquel postuler. Ayez conscience que les offres d’emploi ne vous seront pas servies sur un plateau. Pour les trouver, pas de secret : il faut vous mettre en veille. Surveillez non seulement l’intranet de votre entreprise de manière régulière, mais aussi le site internet. Parfois, la simple publication d’un communiqué de presse ou de l’interview de l’un de vos dirigeants peut mettre en lumière de nouveaux projets à venir et des opportunités de mobilité future même si aucune offre d’emploi n’est encore publiée.
De mauvaises évaluations ne motiveront pas d’autres managers à considérer sérieusement votre candidature.
5. Soyez performant à votre poste
Pour mettre toutes les chances de votre côté et obtenir le poste tant désiré, il faut bien sûr que vous ayez fait vos preuves au sein de l’entreprise. Contrairement à une candidature externe, votre passif dans l’entreprise pèse lourd, alors faites le nécessaire pour qu’il soit en votre faveur. Il y a en effet peu de chances qu’un nouveau poste vous soit confié si vous n’êtes pas performant dans votre poste actuel et que votre manager n’est pas satisfait de vos résultats. De mauvaises évaluations ne motiveront pas d’autres managers à considérer sérieusement votre candidature. Dans la même logique, et pour ce qui dépend de vous, faites le maximum pour entretenir de bonnes relations avec votre manager. Ce n’est sans doute pas lui qui validera directement votre mobilité, mais il aura sûrement son mot à dire.
6. Ayez confiance en vous
Croyez en vous ! Si vous doutez de vous-même et de vos compétences, cela se ressentira et vous ferez en retour douter les recruteurs. Ce que vous projetez a une influence énorme sur ceux qui vous « jugent ». Comme dans tout projet, la confiance est une des clés du succès. Changer de poste peut certes générer de l’anxiété et de l’appréhension, mais gardez à l’esprit que c’est votre décision et que cela correspond à un projet de vie que vous avez défini en tout début de processus.
L’entreprise est avant tout humaine, il faut donc nouer des contacts avec les personnes qui la composent.
7. Rendez-vous visible
Last but not least, un peu de networking ne fait pas de mal ! Participez aux événements, déjeunez avec vos collègues, prenez un café avec les collaborateurs du département visé. En clair, optimisez votre démarche de réseautage. L’entreprise est avant tout humaine, il faut donc nouer des contacts avec les personnes qui la composent. Il est tout aussi opportun de vous rendre visible en externe pour faire rayonner votre expertise : prendre la parole à une conférence ou écrire un article sur LinkedIn peut jouer en votre faveur, sans oublier de mettre à jour vos profils sur les réseaux sociaux professionnels.
En résumé, changer de poste en interne est une démarche qui demande de l’organisation et de la cohérence. En vous préparant au mieux grâce à ce petit vade-mecum, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre mobilité interne. Avant de quitter vos fonctions, facilitez la tâche de votre successeur et faites en sorte que votre passation ne mette pas en péril les équilibres de l’entreprise. N’oubliez pas que vous restez collègue avec les collaborateurs du département que vous allez quitter.
Cet article fait partie du dossier Dossier « bien-être au travail »
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