Perte d’emploi : se relever en 4 étapes
Coup de tonnerre, vous venez d’apprendre votre licenciement dans le cadre d’un plan social ! Choc, sentiment d’injustice, colère, inquiétude et tristesse, les émotions se bousculent en vous et il est très difficile de garder les idées claires. Courage ! L’équipe myLIFE partage avec vous une méthode en 4 étapes pour vous aider à ne pas perdre pied et rebondir au mieux après la perte de votre emploi.
Étape 1 : encaisser
Quelles que soient les circonstances qui y conduisent, le licenciement et le chômage sont presque toujours vécus comme une mort sociale. Particulièrement si vous êtes contraint de quitter une entreprise dans laquelle vous avez travaillé des années, voire des décennies. Face à ce sentiment de « mort sociale », il va falloir tout d’abord encaisser, puis entrer dans un processus de deuil par rapport à votre situation passée. Et le deuil passe par l’acceptation de la réalité.
Pour cela, évitez aussi bien le déni que les réactions de panique ou d’hystérie. Non seulement cela ne règle rien, mais cela peut même vous nuire. Évitez également de tomber dans la victimisation et le « pourquoi moi ? » afin de ne pas vous engager dans un processus de perte de confiance en soi. Afin de gérer au mieux la situation, ne vous isolez pas. Au contraire, entourez-vous des personnes de confiance après desquelles vous trouverez du réconfort et du soutien, des personnes capables de vous aider à focaliser votre énergie sur l’avenir plutôt que le passé. En revanche, fuyez les personnes toxiques qui vont tenter de vous victimiser, notamment vos autres collègues également touchés par ce plan social. La tentation de se regrouper est forte, mais elle est nocive si ce regroupement a pour seule vocation de broyer du noir ensemble et de casser du sucre sur le dos de votre ancien employeur. Ce dont vous avez besoin, ce n’est pas d’un coupable mais d’une solution. Pour cela, quelques mesures immédiates s’imposent !
Un licenciement génère une charge émotionnelle intense qui, mal gérée, peut nous amener à prendre des décisions précipitées et irrationnelles.
Étape 2 : prendre les bonnes mesures
Un licenciement génère une charge émotionnelle intense qui, mal gérée, peut vous amener à prendre des décisions précipitées et irrationnelles aux conséquences néfastes, voire désastreuses. Tout d’abord, plutôt que de partir en claquant la porte, tentez de négocier les conditions de votre départ : durée du préavis, indemnités de départ, lettre de recommandation ou plan d’aide au réemplois… Pour cela, faites-vous éventuellement assister de votre délégation syndicale.
Ensuite, inscrivez-vous au plus vite à l’ADEM comme demandeur d’emploi et afin de faire valoir votre droit aux indemnités de chômage. En revanche, dans la panique du moment, ne vous jetez pas sur un job au rabais par rapport à vos compétences et votre expérience. Cela pourra avoir des conséquences importantes pour la suite de votre carrière. Nous vous recommandons plutôt d’informer rapidement votre réseau de votre recherche d’emploi, de mettre à jour votre profil et de réactualiser votre CV. Prenez le temps de consulter les offres de recrutement en ligne et placez des alertes afin de déceler au plus vite les nouvelles offrent qui répondent à vos critères. Selon votre profil, n’hésitez pas à signaler votre disponibilité auprès de chasseurs de têtes
Dernière mesure importante : la gestion de vos finances. À moins d’avoir bien négocié vos indemnités de départ, il est probable que vos rentrées vont provisoirement diminuer. Il est donc indispensable de faire un bilan de vos moyens et de prendre certaines mesures restrictives. Cela d’autant plus qu’il va falloir patienter un peu avant de toucher vos indemnités de chômage si vous y avez droit. Pendant cette période de transition, évitez de vous endetter sauf si cela est indispensable pour le démarrage d’un nouveau projet professionnel.
C’est sans doute la première fois depuis longtemps que vous disposez de temps pour vous poser et réfléchir à ce qui compte vraiment pour vous.
Étape 3 : prendre du recul
Maintenant que les premiers moments d’émotion sont passés et que vous avez pris les premières mesures de bon sens, il est temps de prendre du recul. Après tout, c’est sans doute la première fois depuis longtemps que vous disposez de temps pour vous poser et réfléchir à ce qui compte vraiment pour vous. Si vous avez bénéficié d’indemnités de départ, vous disposez en outre d’un peu d’argent pour voir venir.
Puisqu’il n’est pas possible de revenir en arrière, pourquoi ne pas voir ce qui vous arrive comme une opportunité plutôt que comme un échec ? Ne vous laissez pas définir par votre licenciement ou votre statut provisoire de chômeur, mais voyez-vous comme quelqu’un en transition vers un nouveau chapitre de sa vie. Mais avant de vous interroger sur comment entamer ce nouveau chapitre, posez-vous la bonne question : que voulez-vous faire de votre vie à présent ? C’est seulement lorsque vous aurez une réponse claire à cette question qu’il sera possible de rechercher efficacement un travail épanouissant.
Attention, lorsque le futur est incertain ou flou, une tentation courante consiste à vouloir retourner en arrière sans réfléchir. Ce n’est pas une bonne idée. Puisque la situation est ce qu’elle est, donnez-vous une chance de reconsidérer vos choix professionnels avant de décider de la route à suivre, nouvelle ou non. En clair, prenez le temps de faire l’état des lieux de vos forces et faiblesse, de vos envies, de vos valeurs et de vos talents. Donnez-vous une chance de faire un nouveau bilan plutôt que de ressortir sans réfléchir un CV vieux de 10 ans. Vous avez changé et votre situation constitue une formidable opportunité de vous fixer des objectifs en accord à qui vous êtes aujourd’hui.
Étape 4 : se structurer, agir et persévérer
Arrivé à cette étape, vous savez vers quoi vous voulez vous orienter à l’avenir. Bravo ! A présent, il est temps de s’occuper de vous et de tout mettre en œuvre pour concrétiser votre nouveau projet professionnel.
Un piège à éviter absolument est de se relâcher et de laisser une impression de vide vous envahir.
Un piège à éviter absolument est de se relâcher et de laisser une impression de vide vous envahir. En effet, jusqu’ici vos journées étaient structurées par votre travail. A présent, vous devez vous discipliner vous-même et organiser vos journées en y incluant des moments de pause et de réflexion, mais aussi de démarches pour dénicher votre nouvel emploi. Parmi celles-ci, pensez à activer votre réseau et profiter de votre temps libre pour l’élargir. Maintenant que vous avez les idées claires, vous pouvez identifier les contacts qui peuvent vous aider le mieux.
C’est peut-être aussi le moment d’entreprendre une formation afin d’acquérir certaines compétences qui vous manquent afin de concrétiser votre nouveau projet professionnel. Allez chercher toute l’aide dont vous pouvez bénéficier. Outre l’ADEM, il existe des associations, des organismes, voire des sociétés spécialisées dans l’accompagnement au réemploi. C’est aussi vrai si vous avez le projet de lancer votre propre entreprise.
Vous recherchez un nouvel emploi salarié ? Ne vous contentez pas de postuler uniquement aux offres d’emploi qui répondent à vos critères ! Soyez entreprenant et tentez des candidatures spontanées auprès des employeurs qui vous attirent.
Armez-vous de patience. Même si vous avez déjà essuyé des dizaines de refus, vous n’êtes peut-être qu’à une démarche supplémentaire du succès. La persévérance est souvent la clé du succès au milieu de l’épreuve. Tous nos vœux de succès vous accompagnent.