Mes finances, mes projets, ma vie
28 mars 2024

5 astuces comportementales pour épargner intelligemment

Perte d’emploi soudaine, grosses dépenses imprévues, baisse brutale de son pouvoir d’achat, les accidents financiers font partie de la vie et sont rarement prévisibles. Lorsqu’ils surviennent, la surprise se double souvent d’un sentiment de ne plus savoir comment faire face. Pas de panique, myLIFE est à votre chevet pour vous aider à sortir du rouge et vous remettre à flot grâce à sa trousse de secours comportementale !

Lorsqu’une importante difficulté financière surgit, nous sommes généralement submergés par nos émotions et incapable de savoir par où commencer pour redresser la barre de nos finances. Paralysés par notre peur ancestrale de manquer (l’aversion à la perte), nous avons tendance à regarder passivement le trou financier se creuser inexorablement, sans rien faire d’autre que de nous lamenter. Cette attitude est potentiellement très dommageable. D’un point de vue comportemental, ces réactions sont normales et s’expliquent aisément. En revanche, elles ne sont pas simples à combattre.

Si vous traversez une telle situation, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est qu’il existe des leviers d’action pour mieux traverser de tels moments. La mauvaise, c’est qu’il va falloir faire preuve de lucidité en reconnaissant la réalité de votre situation, de rationalité pour bien identifier ces leviers d’action, ainsi que de volonté pour arrêter de procrastiner. Votre objectif ? Diminuer intelligemment vos dépenses et retrouver un budget à l’équilibre sur base de votre nouvelle situation. Pour cela, il est temp de sortir du placard la trousse de secours comportementale pour sortir du rouge sans complètement plonger dans l’austérité totale et la déprime. Voici les cinq remèdes de finance comportementale à appliquer sur votre budget souffrant.

La première étape consiste à dresser un inventaire honnête et réaliste de vos dépenses de ces derniers mois.

1. Dresser l’inventaire de vos dépenses

Une fois le premier vent de panique passé, rassemblez vos esprits et prenez le temps de dresser un inventaire honnête et réaliste de vos dépenses de ces derniers mois. Confrontez ensuite cet inventaire à votre nouvelle situation financière afin de mesurer précisément la réalité de votre déséquilibre budgétaire. Ceci fait, identifiez parmi vos postes de dépense ce qui peut être supprimé ou réduit sans trop détériorer votre qualité de vie.

Astuce : recherchez prioritairement les dépenses pour des choses ou des activités qui ne vous apportent plus vraiment de plaisir depuis longtemps. Identifiez aussi tous les prélèvements automatiques auxquels vous ne prêtez plus vraiment attention. Vous pourriez par exemple redécouvrir cet abonnement à la salle de fitness que vous ne fréquentez presque plus. L’important est d’identifier ce que vous pouvez supprimer ou diminuer, à commencer par ce qui est le moins douloureux !

2. Cibler vos coupes plutôt que de réduire partout

Vos dépenses sont-elles catégorisées ? C’est le moment délicat où il va falloir poser des choix intelligent. Attention toutefois à ne pas commettre l’erreur classique qui consiste à vouloir réduire vos dépenses dans toutes les catégories de votre budget.

Certes, lorsque nos revenus augmentent, nous avons tendance à augmenter globalement notre niveau de vie dans toutes les catégories de notre budget. Il n’y a rien de mal à cela à condition de faire attention à l’inflation du niveau de vie. Par contre, lorsqu’il faut diminuer son train de vie, réduire vos dépenses dans toutes les catégories est une mauvaise idée.

Tout réduire à la fois c’est trop. Il vaut mieux cibler vos efforts.

La raison est simple : c’est psychologiquement trop difficile à cause de notre aversion à la perte. Renoncer à tout ce que vous aimez acheter sera ressenti comme une véritable douleur. Vous serez alors rapidement tenté d’atténuer votre douleur en augmentant à nouveau vos dépenses dans tous les domaines à la fois. Tout réduire à la fois c’est trop. Il vaut mieux cibler vos efforts.

Astuce : Les économistes comportementaux conseillent de choisir maximum une ou deux catégories de dépense qu’il vous semble possible de réduire et de vous y tenir. Une grosse coupe vaut mieux que de nombreuses petites coupes. Couper seulement sur un nombre limité de postes de dépenses sera ressenti comme moins douloureux et vous aurez ainsi plus de chance de vous tenir durablement à cette discipline.

3. Ne pas s’arrêter à l’évidence immédiate

En matière de budget, la différence n’est pas (toujours) dans les petites dépenses. Vous avez certainement déjà lu quelque part, y compris sur myLIFE, qu’il est aisé de faire des économies en renonçant par exemple à votre tasse de café quotidienne que vous achetez chaque matin avant d’arriver au bureau. C’est vrai, à condition que cela ne soit pas la goutte d’eau qui fasse déborder le vase.

Les experts en économie comportementale connaissent bien les limites de notre self-control. Ils affirment que vouloir encore couper vos dépenses alimentaires ou renoncer à votre tasse de café favorite tandis que vous êtes déjà obligé de réduire votre train de vie est une très mauvaise idée. Pour eux, il faut être très prudent avant d’envisager de supprimer ces dépenses qui comptent peut-être parmi les derniers petits plaisirs que vous pouvez vous offrir pour le moment. Pourquoi ?

Tout d’abord parce que le renoncement à ces petits plaisirs sera le témoin quotidien de la baisse de votre train de vie. De quoi mettre à rude épreuve votre aversion à la perte. Il est très difficile de tenir une décision dans la durée si elle est une source trop douloureuse de renoncement à votre bien-être quotidien.

La deuxième raison pour éviter un tel renoncement est dans l’intensité des efforts que cela demande au quotidien. Face à la tentation quotidienne, vous devrez constamment effectuer de petits calculs mentaux pour décider si vous pouvez oui ou non vous permettre la petite dépense. Trop fatiguant ! Il y a à fort à parier que vous ne tiendrez pas longtemps votre discipline de fer qui ne produira de surcroît que des résultats minimes sur la réduction de votre découvert, mais des dégâts majeurs sur votre moral.

À la place de cette petite dépense très visible mais qui ne pèse pas si lourd, il existe souvent des postes nettement moins visibles qui diminuent beaucoup plus sensiblement vos moyens. C’est là qu’il faut chercher en priorité.

La plupart des dépenses qui pèsent vraiment dans le budget sont celles qui sont dites invisibles et qui échappent à votre attention.

En effet, la plupart des dépenses qui pèsent dans le budget sont celles qui sont dites invisibles. Submergé par la peur de ne pas ramener votre compte dans le vert, votre cerveau cherche des solutions évidentes et omet souvent de bien considérer l’ensemble de vos dépenses. Ces dépenses invisibles portent sur tous les prélèvements automatiques importants depuis votre compte : assurances voiture et habitation, forfaits de téléphonie, factures d’énergie ou d’échéances de crédit, voire ordres permanents pour alimenter un compte épargne ou soutenir une ONG.

Avez-vous encore besoin d’une assurance CASCO onéreuse alors que votre véhicule compte déjà plusieurs années au compteur ? Il y a généralement plus d’économies à réaliser en revoyant par exemple sa police d’assurances qu’en renonçant à sa tasse de café quotidienne. Il est aussi possible de revoir les options de son forfait internet ou téléphonique. Vous pouvez également envisager de renégocier votre crédit sur une période plus longue. Dans ce dernier cas, vous ne diminuerez pas votre dette globale (au contraire !), mais vous pourrez peut-être diminuer suffisamment le montant de vos mensualités pour traverser cette période difficile.

Astuce : concentrez-vous sur des réductions ciblées de dépenses importantes plutôt que de vouloir uniquement traquer et couper systématiquement toutes les petites dépenses du quotidien.

Il n’y a pas de meilleur jour qu’aujourd’hui pour entamer votre sortie de crise !

4. Agir maintenant, pas demain !

Une fois au clair dans votre tête avec les coupes à réaliser, n’attendez pas. Il n’y a pas de meilleur jour qu’aujourd’hui pour entamer votre sortie de crise ! Attendre ne fera qu’empirer la situation et accroître votre crainte de l’avenir. Plus vous attendez, plus vous vous sentez pousser à ne rien faire pour ne pas trop perdre en qualité de vie… quitte à perdre davantage d’argent et augmenter le risque de surendettement.

Le mécanisme en jeu ici est le même que celui qui pousserait un investisseur voyant ses actions baisser de plus en plus à vouloir attendre avec l’espoir qu’il pourra se refaire. Au lieu de cela, mieux vaut adopter l’attitude des professionnels expérimentés qui sont capables d’acter une perte aujourd’hui et de vendre, plutôt que de risquer une perte encore plus importante demain.

Astuce : Les vrais problèmes se résolvent très rarement sans une intervention énergique et, de préférence, rapide de votre part.

5. Reprendre la maîtrise du temps

Lors d’une perte importante et soudaine de revenus, la situation a tendance à s’aggraver pendant quelques temps avant de se stabiliser. Pourquoi ? Parce que nous utilisons tous des moyens de paiement différés tels que des cartes de crédits. Parfois nous multiplions ces moyens de paiement dont les échéances s’échelonnent dans le temps. Résultat, non seulement les revenus sont en berne, mais toutes les dépenses n’ont pas encore été comptabilisées. L’état de vos finances est pire que ce qu’affiche votre compte.

Pour remonter la pente, il va falloir reprendre la maîtrise du temps. D’abord en étudiant tous vos paiements en cours. Ensuite en acceptant de restreindre pour un temps vos dépenses. Enfin en ne multipliant plus l’usage de vos moyens de paiement.

Délaissez pour le moment vos moyens de paiement à crédit pour éviter l’illusion de moyens que vous n’avez plus.

Astuce : Pour d’avoir une vue réelle de la situation de vos finances, le mieux est de n’utiliser qu’un moyen de paiement à débit direct ou de retirer si nécessaire en liquide l’argent dont vous avez besoin. Cela vous évitera de vous laisser tenter inutilement par un achat non essentiel au prétexte que le paiement se fera plus tard. Délaissez pour le moment vos moyens de paiement à crédit qui vous donnent l’illusion de conserver des moyens qui ne sont plus les vôtres pour l’instant.

Il n’est jamais simple de devoir faire face à un accident financier ou à une perte de revenus mais il faut savoir garder la tête froide pour bien analyser sa situation personnelle. Par peur (souvent inconsciente) de la douleur occasionnée par une baisse substantielle de niveau de vie, il peut être tentant de ne rien faire. Pourtant, agir rapidement à l’aide des cinq 5 astuces présentées devrait vous permettre de vous remettre à flot sans toutefois renoncer à tour ce qui vous fait plaisir. Garder le moral est en effet très important pour pouvoir rebondir !