Financer ses études en toute simplicité
Quelques points d’attention pour bien préparer son entrée à l’université.
Au début de l’année académique 2022/2023, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié un rapport sur les chiffres clés de l’enseignement supérieur. Selon ce dernier, 37.121 étudiants ont sollicité une aide financière de l’État pour l’année 2021/2022. Le financement des études est une question que l’on doit se poser avant de s’inscrire à l’université, car il serait pour le moins aventureux d’entreprendre des études supérieures sans un minimum de sécurité financière.
Les différentes aides de l’État
L’État luxembourgeois offre un soutien financier aux étudiants sous la forme de bourses et de prêts avantageux, communément baptisés AideFi. Les différents types d’aides sont présentés dans l’encadré ci-contre.
Les formulaires de demande doivent être soumis directement en ligne sur « MyGuichet » entre le 1er août et le 30 novembre pour le semestre d’hiver et entre le 1er janvier et le 30 avril pour le semestre d’été. Les candidats recevront une confirmation écrite du Service Aides financières du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche reprenant les montants des différentes bourses auxquelles ils ont droit.
Aides | Montant / semestre académique | Condition d’obtention |
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Bourse de base | 1.199 € | D’office pour tout étudiant éligible aux aides |
Bourse de mobilité | 1.491 € | Pour étudiant suivant des études hors de son pays de résidence et payant un loyer |
Bourse sur critères sociaux | 0 € à 2.321 € | Varie selon le revenu total annuel imposable du ménage duquel fait partie l’étudiant |
Bourse familiale | 287 € | Accordée à l’étudiant faisant partie d’un ménage où d’autres étudiants sont déjà bénéficiaires d'une aide financière pour leurs études |
Frais d’inscriptions | 0 € à 3.800 € | 50% sous forme de bourse, 50% sous forme de prêt étudiant (s'il a été demandé) |
Prêt étudiant | 3.250 € | Facultatif. Si demandé, accordé d’office au taux d’intérêt maximal de 2%. Prêt garanti par l’Etat à contracter auprès d’une banque conventionnée avec ce dernier. Remboursement sur maximum 10 ans, débutant 2 ans après la fin ou l’arrêt des études. |
À noter que si l’étudiant dispose d’une source de revenus, cela peut avoir une influence sur le montant ou l’octroi de l’aide financière. Par ailleurs, les banques proposent souvent aux étudiants des formules associant les aides de l’État à des conditions spéciales. Un petit tour dans votre agence n’est donc pas inutile !
Les aides financières de l’État pour études supérieures (AideFi) peuvent être combinées avec des bourses accordées dans le cadre de programmes internationaux de mobilité des étudiants ou sur la base de critères d’excellence.
Les aides financières de l’État pour études supérieures (AideFi) peuvent être combinées avec des bourses accordées dans le cadre de programmes internationaux de mobilité des étudiants (p. ex. Erasmus+) ou sur la base de critères d’excellence. En revanche, elles ne peuvent être cumulées avec des aides similaires ni avec des avantages financiers spéciaux accordés dans le pays de résidence de l’étudiant.
Élargir ses horizons
Étudier à l’étranger est une expérience particulièrement enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel. Que ce soit par passion ou par nécessité, un séjour à l’étranger constitue un véritable plus sur un CV de nos jours. Les bonnes raisons de se lancer dans une telle aventure ne manquent pas.
La plus couramment citée est bien évidemment l’« immersion » linguistique: pour maîtriser une langue, il faut la pratiquer! Et quoi de mieux pour ce faire que de « vivre » cette langue dans le pays où elle est utilisée? Selon la plupart des sources, un séjour d’un an vous permet d’atteindre un bon niveau dans la langue de votre choix.
Autre raison souvent évoquée: le désir de découvrir une culture différente de la sienne ou d’élargir ses horizons. Apprendre à connaître d’autres modes de vie ou systèmes sociaux peut en effet se révéler extrêmement intéressant. Cela rend les jeunes plus ouverts d’esprit et plus critiques à l’égard des courants de pensée de leur pays d’origine.
Un séjour à l’étranger implique généralement un bon niveau de réussite ainsi qu’un certain degré d’engagement et d’indépendance. Les documents de candidature et la motivation sont très souvent décisifs pour entrer dans une école étrangère.
Se poser les bonnes questions
Il convient notamment de se poser les questions suivantes avant de partir étudier à l’étranger:
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- Qu’attendez-vous de cette expérience?
- Où souhaitez-vous partir?
- Avez-vous l’intention d’obtenir un diplôme étranger ou de faire reconnaître une période d’études à l’étranger?
- À quel stade de vos études souhaitez-vous partir à l’étranger?
- Que prévoyez-vous à votre retour: poursuivre des études ou vous lancer dans le monde du travail?
Il ne faut surtout pas perdre de vue qu’étudier à l’étranger coûte cher, à moins d’avoir de la famille sur place ou de recevoir une bourse spéciale. Le budget nécessaire englobe notamment le loyer, les frais d’inscription, les frais de déplacement et les dépenses sur place qui doivent être estimées correctement. Un plan financier concret s’impose donc.