Gestion discrétionnaire : combattons les idées reçues
Vous souhaitez investir, mais vous ne savez pas quelle stratégie adopter, ni vers quels actifs vous tourner ? L’idéal serait de pouvoir confier la gestion de vos investissements à un professionnel qui agirait en votre nom et conformément à une stratégie préalablement définie sur base de votre profil d’investisseur. Cette solution existe, il s’agit de la gestion discrétionnaire.
Vous souhaitez accroître votre sécurité financière afin de pouvoir, par exemple, maintenir votre niveau de vie à la retraite le moment venu ? Vous disposez d’un patrimoine financier suffisamment confortable que pour pouvoir en placer une partie à moyen ou long terme ? Il peut être profitable pour vous de songer à investir !
En matière d’investissement, plusieurs options s’offrent à vous : les services d’exécution, qui vous permettent de transmettre vos instructions à votre intermédiaire financier pour exécution ; le contrat conseil, qui vous offre la possibilité d’être assisté dans vos choix tout en gardant la main sur la décision finale ; et enfin, la gestion discrétionnaire. Intéressons-nous à cette dernière, et plus particulièrement à certaines idées reçues qui s’y rattachent.
La gestion discrétionnaire, une nébuleuse ?
Sur base d’un contrat, la gestion discrétionnaire consiste pour vous à donner mandat à votre banque de gérer vos avoirs en votre nom et pour votre compte. Bien entendu, ce mandat est clairement défini et intègre la réalité de votre profil d’investisseur pour définir une stratégie d’investissement avec vous. Stratégie qui sera ensuite scrupuleusement respectée par votre interlocuteur de confiance en collaboration avec une équipe d’experts. Ainsi, à défaut de certitudes par rapport aux performances de vos investissements, vous pouvez vous reposer sur un engagement quant aux moyens mis en place pour respecter la stratégie définie.
Lors de la mise en place du mandat discrétionnaire, vous abordez notamment votre tolérance au risque, votre situation financière, ou encore votre horizon de placement.
Une mise en place difficile ?
En pratique, opter pour la gestion discrétionnaire est relativement simple. Il vous suffit, dans un premier temps, de sélectionner la banque et le gérant de portefeuille de votre choix. Lors de votre prise de contact, vous définissez votre profil d’investisseur (tolérance au risque, situation financière et horizon de placement) afin de pouvoir décider ensemble de la stratégie à adopter. Pour cela, à partir de ce profil d’investisseur, vous allez discuter avec votre interlocuteur de vos attentes, de votre parcours et des valeurs que vous souhaitez donner à votre investissement. Souhaitez-vous privilégier certaines classes d’actifs ? Y a-t-il des catégories d’investissement que vous souhaitez éviter absolument ? Soyez le plus complet possible dans les informations que vous partagez afin d’aider votre gérant de portefeuille à adapter la politique d’investissement en fonction.
Après avoir signé un contrat, votre interlocuteur prend en main la gestion de vos investissements dans le respect de la stratégie arrêtée. Grâce à ses connaissances et compétences, il analyse le marché pour voir s’il y a des opportunités d’investissement, et prend les meilleures décisions dans votre intérêt, pour vous aider à atteindre vos objectifs.
Régulièrement, le gérant de portefeuille vous transmet des rapports qui vous permettent de suivre vos investissements de plus près. Les spécialistes qui travaillent avec lui sélectionnent les meilleurs produits possibles du marché en fonction de vos objectifs, en respectant votre appétence au risque et la stratégie définie.
Gardez en tête que votre interlocuteur met tout en œuvre pour vous aider à atteindre vos objectifs. Pour cela, il a autant besoin de votre input que vous avez besoin de son expertise.
Le choix du gérant de portefeuille, une décision banale ?
Durant plusieurs mois, idéalement plusieurs années, vous serez amené à côtoyer votre gérant de portefeuille. Il est donc primordial de bien choisir ce partenaire afin d’établir avec lui une relation basée sur la confiance. En effet, la gestion discrétionnaire est un projet de longue durée qui implique des échanges réguliers. La communication entre vous est donc cruciale. Si vous avez des questions sur les décisions prises et les investissements réalisés, votre partenaire doit se montrer disponible et à votre écoute. S’il prend contact avec vous, veillez également à répondre présent. Gardez en tête que le gérant de portefeuille met tout en œuvre pour vous aider à atteindre vos objectifs. Opter pour un mandat de gestion discrétionnaire n’est donc pas une décision anodine et le choix du partenaire est déterminant.
Est-il vraiment nécessaire de confier la gestion de mon patrimoine ?
Faire appel à un professionnel pour gérer vos investissements est particulièrement intéressant lorsque vous ne disposez pas du temps, des compétences ou d’une maîtrise de soi suffisante pour vous en charger. En effet, le monde de l’investissement est complexe. Comment savoir à quel moment investir, et surtout dans quels types d’actifs ? Pour répondre à ces questions, il faut généralement disposer des connaissances financières nécessaires. En gérant seul votre portefeuille, vous pourriez réagir à chaud et prendre des décisions irrationnelles en raison d’un manque de connaissances.
Les marchés évoluent constamment. Si vous manquez de temps, vous pouvez facilement passer à côté d’une opportunité. L’expert, grâce à son savoir-faire, peut réagir plus rapidement. Vous profitez donc d’un double avantage : vous bénéficiez d’une expertise, tout en gagnant du temps dans le suivi quotidien de vos investissements.
Une solution pour tous les investisseurs ?
Même s’il est compétent dans la gestion quotidienne de vos investissements, le gérant de portefeuille n’est pas un magicien qui peut prédire l’avenir et vous garantir des rendements élevés, malgré les efforts fournis. Il a en effet une obligation de moyens, et non de résultats. Grâce à son sang-froid, il est toutefois en mesure de faire face et d’anticiper les risques pour traverser le mieux possibles les zones de turbulences.
Bien entendu, cette gestion sur mesure a un coût, qui se fera notamment ressentir davantage lorsque les rendements sont limités.
Bien entendu, cette gestion sur mesure a un coût, qui se fera notamment ressentir davantage lorsque les rendements sont limités. Sans être absolument réservée aux grosses fortunes, cette gestion présuppose malgré tout un certain montant investi pour absorber ces coûts et profiter pleinement des avantages de l’expertise déployée pour vous.
De plus, une telle gestion s’inscrit sur du long terme, ce qui pourrait refroidir les plus impatients. Il faut en effet souvent plusieurs années avant de récolter les fruits de ses investissements. Long terme, confiance et communication sont donc les maîtres-mots lorsque l’on parle de gestion discrétionnaire.
La gestion discrétionnaire semble donc particulièrement indiquée pour les investisseurs qui préfèrent confier leur patrimoine à un expert. Facile à mettre en place et basée sur la confiance, elle s’inscrit sur le long terme pour offrir à ces derniers un accompagnement sur mesure, conforme à la stratégie fixée.