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24 novembre 2024

Les pensions complémentaires, plusieurs options pour un même but

Un seul objectif : assurer son niveau de vie à la retraite.

Pour pouvoir assurer financièrement son niveau de vie une fois à la retraite, il convient de la planifier avec soin. Outre la pension légale et un plan de retraite complémentaire de l’employeur, les contrats de prévoyance-vieillesse individuels constituent une solution intéressante.

Se pose maintenant la question de savoir quel contrat privé vous convient le mieux. Il existe plusieurs façons d’obtenir le revenu supplémentaire souhaité afin de profiter pleinement de cette étape de vie le moment venu.

Produits intéressants sur le plan fiscal

Le contrat prévoyance-vieillesse représente une solution particulièrement intéressante en termes financiers. Toute personne qui réside au Luxembourg (ou tout frontalier qui profite d’un régime fiscal équivalent à celui de résident) a la possibilité d’épargner un capital en vue de la pension. Pour ce faire, un contrat est conclu avec une compagnie d’assurance ou un établissement de crédit, lequel régit les versements selon un rythme qui peut être mensuel, trimestriel, annuel ou à fixer à votre guise. Sur toute la durée du contrat (dix ans minimum), vous pouvez profiter de déductions fiscales importantes. Une déduction fiscale annuelle de 3.200€ au titre des primes versées, c’est-à-dire des cotisations, s’applique depuis la réforme fiscale de 2017. Un couple peut bénéficier d’une déduction supplémentaire de 3.200€ en signant un second contrat, portant ainsi le montant déductible total à 6.400€ par an.

Un couple peut bénéficier d’un montant exonéré maximal de 6.400€ par an.

Au moment du départ à la retraite (au plus tôt à partir de 60 ans), le capital épargné est remboursé soit sous la forme d’une rente viagère, exonérée à 50 %, soit du paiement intégral du capital, taxé à la moitié du taux normal, soit d’une solution intermédiaire combinant remboursement en capital et rente viagère. Dans le cadre de cette option, c’est l’assuré qui décide de la part en capital et de celle dédiée à la rente. Depuis l’année d’imposition 2022, il est également possible d’effectuer jusqu’à l’âge de 75 ans des retraits annuels sur l’épargne accumulée à l’échéance du contrat. Cette nouvelle possibilité peut se combiner avec les formules déjà en place avant cette date. Les conditions de ces retraits annuels peuvent varier selon l’organisme auprès duquel vous avez souscrit le contrat.

À l’exception des cas de maladie grave ou d’invalidité responsables d’un arrêt d’au moins 50% de l’activité professionnelle, le remboursement anticipé de l’épargne accumulée entraîne des indemnités de rachat, ainsi qu’une imposition au taux normal du montant total remboursé.

L’une des particularités des contrats de prévoyance-vieillesse réside dans le fait que les produits et les politiques d’investissement sont déterminés par des conditions spécifiques qui varient selon l’organisme choisi. En fonction de votre profil d’investisseur, il vous sera possible d’opter pour des formules qui privilégient davantage la sécurité ou le rendement. La situation financière ainsi que la tolérance au risque du souscripteur jouent ici un rôle décisif. En règle générale, un souscripteur plus âgé devrait s’orienter vers des solutions présentant un risque limité. Signalons ici que si le législateur avait initialement fixé des plafonds d’exposition au marché actions en fonction de l’âge, ceux-ci ont été supprimés au printemps 2022 et il appartient à présent au souscripteur de déterminer le degré de risques auquel il accepte d’être exposé.

Une approche prudente…

L’option la plus sûre, lorsqu’elle est offerte, est le contrat proposant la capitalisation des primes versées assortie d’un taux garanti sur une partie, voire l’intégralité du capital accumulé. Cette solution permet à l’assuré de bénéficier d’un taux d’intérêt minimum garanti sur tout ou partie de son épargne et donc d’un résultat sûr, ceci indépendamment des fluctuations des marchés financiers et d’autres évolutions. Attention, ce taux minimum garanti vaut pour toute la durée de vie du contrat et, au 1er janvier 2022, il était à 0%. En période de taux bas, voire nul, l’assuré doit alors espérer profiter d’une éventuelle participation aux bénéfices engrangés par les compagnies d’assurance sur le produit en question. Sans cela, les frais prélevés sur le contrat ne seront même pas compensés par le rendement. Pas super ! Le principal avantage est alors celui de la prévisibilité puisque vous savez exactement à quoi vous attendre à l’âge de la retraite et quel sera le montant minimum que vous recevrez. Vous commencez votre « nouvelle vie » sans surprise et avec sérénité. Si cette perspective ne vous suffit pas et que vous ambitionnez un rendement plus important, des approches plus dynamiques sont possibles. Elles sont également plus risquées.

… ou une ambition de rendement accru ?

Les contrats de prévoyance-vieillesse dont les rendements sont liés à des fonds d’investissement ne garantissent pas un montant précis résultant de l’investissement ou de l’épargne. Ces produits sont liés à l’évolution des marchés financiers. À la fois flexible et dynamique, cette solution vous permet de profiter d’un potentiel de rendement élevé. Par contre, le risque financier est supporté uniquement par le preneur d’assurance. Les sommes versées, c’est-à-dire les primes, sont investies dans les fonds d’investissement de la compagnie d’assurance ou dans d’autres fonds. Toutefois, certains critères doivent être pris en compte pour ces produits d’investissement. Le prestataire doit proposer des produits d’investissement (fonds de placement ou organismes de placement collectif, OPC) composés d’une combinaison d’actions  et d’obligations  . Plus la proportion d’actions est élevée, plus le risque spéculatif est important. Comme déjà mentionné, la politique d’investissement de ces produits n’est plus soumise à des plafonds.

Quelle est la bonne solution ? En fin de compte, cela dépend de votre propre profil de risque, de votre situation financière et de vos attentes.

Les épargnants doivent discuter de la solution qui leur convient le mieux en vue de la retraite avec leur banquier (qui doit avoir la qualité de sous-courtier agréé) ou leur assureur. En fin de compte, cela dépend de votre propre profil de risque, de votre situation financière, de vos attentes et de la date d’échéance de votre contrat. En effet, rappelons simplement que vous portez seul le risque de votre investissement et que cela devrait vous inviter à une prudence accrue à mesure que l’échéance de votre contrat approche. Pourquoi? Car les conséquences pourraient être désastreuses si les marchés actions venaient à baisser brusquement à quelques semaines de l’échéance d’un contrat très exposé.