Booster votre start-up, grâce au Venture Capitalist
Votre entreprise est enfin sur rails. Vous avez trouvé les financements de départ, votre équipe est solide et vous générez désormais un chiffre d’affaires correct qui ne demande qu’à grossir. Vous envisagez à présent de développer votre business: embaucher de nouveaux collaborateurs, étendre votre activité à l’étranger ou encore investir à plus grande échelle. Pour cela, il va falloir trouver un apport financier extérieur conséquent, qui vous permette d’atteindre vos nouveaux objectifs. C’est à ce moment précis que le Venture Capitalist intervient.
Qu’est-ce qu’un Venture Capitalist?
Le Venture Capitalist (VC) ou investisseur en capital-risque va donner un nouvel élan à votre entreprise. Là où vous aurez du mal à convaincre votre banquier un peu trop frileux face au risque, c’est lui qui apportera LA grosse somme d’argent qui manque à votre start-up, pour lui permettre de franchir ses premières grandes phases de développement.
Contrairement au Business Angel qui intervient dès les balbutiements de la société, le Venture Capitalist opère à un stade plus avancé, lorsque la société a déjà prouvé qu’elle disposait de bonnes bases de développement et d’un fort potentiel d’évolution.
L’apport du VC se traduit bien souvent en centaines de milliers d’euros, voire davantage, qu’il réunit en récoltant des fonds auprès d’autres investisseurs.
Si le VC peut apporter de l’aide à la jeune société grâce à son réseau et son savoir-faire, sa contribution (et son objectif) est essentiellement d’ordre financier. Son intervention est stratégique et elle vise clairement à faire de l’argent. Il est avant tout un investisseur, avec un profil spécifique et des horizons de placements précis!
Le VC investit généralement dans plusieurs start-up et seulement certaines d’entre elles réussiront à lui apporter du profit.
Pour lui, s’engager avec une jeune entreprise est une démarche risquée. Le VC investit généralement dans plusieurs start-up en ayant conscience que seulement certaines d’entre elles réussiront à lui apporter du profit. Autant dire qu’il va vouloir en tirer le meilleur rendement possible et son ambition est le plus souvent de gagner au moins dix fois sa mise de départ. C’est pour cela qu’il vise plus particulièrement les domaines porteurs, comme les secteurs de pointe ou les nouvelles technologies.
Avantages et inconvénients du VC pour l’entrepreneur
L’avantage évident d’une telle collaboration est la participation financière du VC dans votre société. Grâce à lui, vous allez pouvoir croître plus rapidement, viser plus haut et plus loin. Vous allez disposer des moyens de vos ambitions.
Le VC peut aussi être une source de renseignements pour le startupper, qui pourra ainsi être aiguillé et conseillé dans ses démarches. Décisions commerciales, gestion financière ou encore questions juridiques, le VC pourra vous orienter et vous aider à progresser. C’est notamment vrai dans un petit écosystème comme le Luxembourg ou tout le monde connaît tout le monde. Les mises en relation sont souvent rapides et efficaces.
En tant que jeune dirigeant, vous pourrez donc profiter grandement de ses connexions et relations dans le monde des affaires.
N’oubliez pas que son objectif est de pouvoir vendre ses parts, soit après une introduction en bourse ou suite à une acquisition, avec un profit élevé.
S’engager avec un Venture Capitalist implique cependant certaines concessions, dont vous devez être conscient.
L’obtention d’un financement par capital-risque signifie que le VC est engagé dans votre société. Il prend généralement de 10 à 20% des parts de l’entreprise et siège, le plus souvent, au Conseil d’Administration. Il faudra prendre en compte son avis dans la gestion de votre affaire, vous ne serez donc plus le seul maître à bord.
Enfin, n’oubliez pas que le VC n’a pas vocation à rester indéfiniment à vos côtés. Il ne restera pas plus de 6 ou 7 ans dans le capital de votre société. Dès le départ, il va prévoir sa «sortie», pour assurer ses arrières et celui de ses investisseurs via le Pacte d’Actionnaire. Profitez donc de cet instrument juridique pour prévenir les éventuels conflits, en définissant clairement les objectifs de chacun, la répartition des pouvoirs, du capital et les conditions d’entrée et de sortie.
N’oubliez pas que son objectif est de pouvoir vendre ses parts, soit après une introduction en bourse ou suite à une acquisition, avec un profit élevé.
Comment convaincre un Venture Capitalist?
Le VC n’est intéressé que par les projets avec un fort potentiel. Pour le persuader de s’engager, votre discours doit être convainquant. Il faut lui prouver que vos possibilités de rentabilité sont élevées et que vous avez les pieds sur terre. Pour cela, soyez honnête avant tout… et bien préparé!
Vendez-lui votre projet d’entreprise, présentez un Business Plan détaillé, le cheminement que vous envisagez pour votre affaire et vos hypothèses d’évolution. En un mot, soyez complet, transparent et montrez-lui que votre entreprise a un avenir prometteur et que vos produits et technologies sont plus efficaces que ce qui existe actuellement sur le marché.
Où trouver un Venture Capitalist au Grand-Duché de Luxembourg?
Si le financement est le nerf de la guerre pour une jeune entreprise, il n’est pas toujours évident de trouver les bons interlocuteurs pour contacter les investisseurs. Pourtant, les besoins sont de plus en plus présents.
D’après l’association européenne des fonds de capital-risque Invest Europe, l’Europe est devenue une destination de placements de plus en plus attrayante ces dernières années. D’ailleurs, le Grand-Duché multiplie les mesures à destination des jeunes sociétés: mise en place de lieux d’hébergement et d’accompagnement (incubateurs, accélérateurs), initiatives publiques et privées à destination des entrepreneurs, etc. Le Technoport à Belval a ainsi reçu le prix «Europe Top Challenger» à l’occasion du World Incubation Summit 2018. En 2016, le pays a également lancé, conjointement avec des investisseurs privés dont la Banque Internationale à Luxembourg, un Digital Tech Fund visant le financement de start-up du secteur ICT.
Le Grand-Duché multiplie les mesures à destination des jeunes sociétés.
Rapprochez-vous de structures comme Luxinnovation (l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche), qui propose toute une gamme de services aux start-up (de la création au développement) et qui participe, en présence de nombreux investisseurs, à l’organisation de sessions de networking ou de pitching (Pitch Your Start-up, etc.).
Le LOIC (Luxembourg Open Innovation Club) crée des ponts entre jeunes entreprises et grands groupes, tandis que la LHoFT (Luxembourg House of Financial Technology) en fait de même spécifiquement pour les FinTechs.
La HoST (House of Start-up) qui a ouvert ses portes en 2018 au Luxembourg, dispose d’un réseau étendu de membres et de partenaires. Cela lui permet de jouer également un rôle actif dans la recherche de financements des start-up. Elle héberge notamment le Luxembourg-City Incubator.
Enfin, l’Association LPEA (Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association) qui est l’organe représentatif au Grand-Duché, des professionnels du domaine.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour faire appel à un VC, alors lancez-vous et bonne chance!