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23 avril 2024

Co-living, une façon de vivre ensemble

  Aurélien Dobbels myHOME 18 février 2021 2856

Si, comme beaucoup d’autres, vous souhaitez louer un appartement au Luxembourg, le montant des loyers vous a peut-être refroidi. N’avez-vous pas les économies nécessaires pour vous installer seul ? Préférez-vous vivre en communauté ? C’est possible. Certaines options s’offrent à vous, comme la collocation ou le co-living. Un concept de plus en plus populaire en Europe, mais encore peu présent sur notre territoire.

Berlin, Munich, Amsterdam, Rotterdam ou encore Paris… partout en Europe, le co-living ne cesse de gagner en popularité dans les grandes villes. On compte aujourd’hui 23.000 lits en co-living, existant ou en développement sur le continent. Si le concept n’en est qu’à ses débuts au Luxembourg, il a pourtant de quoi plaire et répondre aux attentes de certains profils de locataires. C’est particulièrement le cas pour les jeunes générations.

Dans certains cas, les locataires peuvent également bénéficier d’une salle de sport, d’une bibliothèque, d’un espace de coworking ou d’un cinéma, ainsi que de nombreux services.

Le co-living, plus qu’une simple colocation

Le co-living, une simple colocation ? Absolument pas ! Si cette dernière consiste à partager les frais d’une même habitation de plusieurs chambres pour profiter d’un logement à coût modéré, le co-living va encore plus loin. Ce concept comprend non seulement le logement, mais également des surfaces et équipements collectifs. De nombreuses charges comme l’énergie, la connectivité, la télévision ou les abonnements mobiles sont généralement intégrées dans le loyer. Dans certains cas, les locataires peuvent également bénéficier d’une salle de sport, d’une bibliothèque, d’un espace de coworking ou d’un cinéma, ainsi que des services de blanchisserie, conciergerie, coaching ou location de véhicule. L’objectif ? Leur faciliter la vie en leur offrant tout le nécessaire et en leur évitant de nombreuses démarches administratives comme la souscription d’un abonnement.

L’aspect communautaire et social est également très important. Dans certains logements proposés en co-living, les résidents profitent d’ateliers, de cours de cuisine, barbecues ou projets collectifs mis en place par une équipe de community managers sur place, facilitant la discussion et permettant de créer du lien entre habitants.

Cette pratique se distingue également du co-housing, qui consiste en un groupe de petites unités ou maisons privées partageant un ou plusieurs espaces communs : cuisine ou salle à manger par exemple. Dans ce cas de figure, ce sont les résidents eux-mêmes qui planifient et gèrent la communauté.

Une location all inclusive

En raison du nombre de services de haut standing proposés et de l’aspect all inclusive qu’il offre, le co-living représente un coût plus important que la colocation. De quoi freiner les locataires ? Il semblerait que non. Ceux-ci sont prêts à payer plus pour profiter des différents avantages et de cette notion de vivre-ensemble, quitte à disposer d’un espace personnel réduit (généralement entre 10 et 15 m2 pour une chambre, voire 20 m2 si une salle de bain est comprise). Ce produit immobilier à part entière connaît en effet un succès important : la taille moyenne des immeubles est généralement supérieure à 250 lits.

Le co-living entend s’adapter aux nouveaux modes de vie et de mobilité et séduit avant tout les millennials qui étudient à l’étranger ou qui débutent leur vie professionnelle.

Qui sont les adeptes du co-living ?

Encore peu connu de la plupart, le co-living entend s’adapter aux nouveaux modes de vie et de mobilité et séduit avant tout les millennials, qui ont l’habitude d’étudier à l’étranger ou qui débutent leur vie professionnelle. Il attire également les travailleurs expatriés bénéficiant d’un contrat temporaire. Ces derniers, séjournant seulement plusieurs semaines ou plusieurs mois, sont nombreux à privilégier cette solution. Ils apprécient en effet de pouvoir profiter d’un logement clés en main et totalement équipé pour éviter les traditionnelles et fastidieuses démarches réservées aux nouveaux arrivants (souscription à un abonnement à internet, choix d’un fournisseur d’énergie, etc.). Ils peuvent par la même occasion rencontrer de nouvelles personnes et tisser une vie sociale rapidement.

Un concept encore timide au Luxembourg

Luxembourg, comme les autres capitales, rencontre certaines difficultés : forte attractivité, concentration de l’activité en ville, et surtout une pénurie de logements. Un territoire de choix pour le co-living au vu du nombre important de travailleurs et stagiaires étrangers y séjournant, des prix élevés des loyers et de la difficulté de trouver un logement, y compris de courte durée. Le concept, qui permettrait une densification des espaces de logement, est toutefois peu développé dans le pays. Les obstacles sont réglementaires (durée des baux), fiscaux (domiciliation fiscale) ou liés à l’urbanisme.

Une première offre en la matière sera bientôt disponible. L’immeuble Gravity, dont la construction a débuté cette année à Differdange, est un ensemble immobilier mixte qui comprendra 120 unités de co-living sur 8.000 m2, qui disposeront d’espaces communs : cuisines, équipements de détente et de loisirs.

Un investissement intéressant

Pour les investisseurs et propriétaires, le co-living est également une option intéressante et surtout rentable. En effet, la demande pour ce type de logement continue à croître et dépasse bien souvent l’offre. Même si la durée du séjour est relativement courte, le propriétaire n’aura aucun problème à trouver de nouveaux locataires prêts à s’aligner sans trop discuter sur les prix du marché.

Alternative à la collocation traditionnelle, le co-living offre aux résidents une solution all inclusive avec des services de qualité. L’objectif est de faciliter la vie des locataires tout en créant un esprit de communauté.