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24 décembre 2024

Quel mode de garde pour mon enfant?

Dès les premiers mois de grossesse, la question du mode de garde de l’enfant à naître se pose pour la majorité des parents. Si les options sont nombreuses, les places sont rares, et il faut faire preuve d’anticipation. Structures d’accueil, nourrice, baby-sitter ou jeune au pair: quelle est la meilleure option? Si c’est votre budget, les horaires souhaités et les considérations logistiques qui détermineront la réponse à cette question, myLIFE peut au moins vous aider en vous présentant les options qui existent.

Parmi les possibilités qui s’ouvrent à vous en matière de garde d’enfant, il faut distinguer la garde à un domicile privé et les structures officielles susceptibles d’accueillir votre enfant. Commençons par ces dernières, qui sont sans doute les plus fréquemment retenues une fois le congé de maternité ou parental terminé.

Les structures d’accueil

Une structure d’accueil officielle se caractérise par les points communs suivants:

  • l’établissement est agréé selon des critères d’honorabilité, de qualification du personnel et d’infrastructure par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse;
  • tous les enfants, quelle que soit leur nationalité, sont susceptibles d’y être accueillis. En revanche, certaines structures n’acceptent que les enfants résidant dans la commune ou inscrits à l’école de la commune où se situe l’établissement en question;
  • l’inscription se fait directement auprès des services administratifs de la structure. Il est possible que les enfants issus de familles monoparentales à faibles revenus ou en situation de handicap soient considérés comme prioritaires au moment de l’inscription;
  • la prise en charge, repas compris, est payante, mais peut être réduite grâce aux chèques-services accueil;
  • à l’exception des maisons relais et de l’assistance parentale, qui ont un statut à part, les structures d’accueil peuvent être conventionnées par l’État ou non lorsqu’elles sont privées. La distinction est importante, car les établissements de garde non conventionnés ne peuvent recevoir les fameux chèques-services accueil.

Ces généralités étant précisées, passons en revue les différents types de structures d’accueil.

  • Les crèches accueillent et assument une prise en charge éducative d’enfants âgés de moins de 4 ans, c’est-à-dire avant leur scolarisation. Les horaires sont fixes et l’enfant malade n’y est pas admis. Elles peuvent être municipales, conventionnées par l’État ou privées. Certaines sont également bilingues, voire multilingues. Mais attention, la facture peut être salée!
  • L’éducation précoce est accessible gratuitement aux enfants de 3 à 4 ans et se distingue de la crèche par son encadrement pédagogique. Assimilée au premier cycle du système scolaire luxembourgeois, elle est cependant facultative, contrairement aux deux années d’éducation préscolaire. Les horaires proposés étant parfois difficilement compatibles avec vos horaires de travail, certaines structures proposent des solutions qui combinent l’éducation précoce et la crèche. Renseignez-vous!
  • Les foyers de jour répondent aux mêmes fonctions que la crèche, mais se distinguent par leur public. Ainsi, ils accueillent, en dehors des heures de classe, des enfants de 4 à 12 ans qui fréquentent l’éducation précoce, préscolaire ou l’enseignement primaire.
  • Les garderies accueillent et encadrent les enfants de 2 mois à 8 ans, pour des durées hebdomadaires inférieures à 16 heures par enfant. Comme les crèches, elles peuvent être municipales, conventionnées par l’État ou privées.
  • Les maisons relais accueillent les enfants de moins de 18 ans. Ce sont des structures de garde en dehors des horaires scolaires et régies par la commune. Elles sont réservées aux enfants résidant ou étant scolarisés dans cette commune. Adressez-vous à votre administration communale pour connaître les modalités d’accueil, ainsi que la disponibilité et les prestations proposées.

La spécificité de l’assistance parentale repose sur la grande flexibilité de ses horaires de garde, mais également sur des prestations de surveillance pour les enfants malades, de restauration et d’animations socio-éducatives.

  • L’assistance parentale, contrairement à toutes les autres structures, comprend un hébergement de jour comme de nuit pour les enfants mineurs. La spécificité de l’assistance parentale repose sur la grande flexibilité de ses horaires de garde, mais également sur des prestations de surveillance pour les enfants malades, de restauration et d’animations socio-éducatives. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.guichet.lu.

La garde à domicile

Pour les parents, comme pour les enfants, la garde à domicile présente des intérêts différents des structures d’accueil. Pour ces derniers, c’est un certain confort matériel et psychologique. Étant dans leur propre environnement, ils se sentent plus à l’aise et plus en sécurité. Côté parents, c’est plutôt rassurant également. Évidemment, il faut trouver la personne de confiance à qui confier les clés de votre domicile et qui saura «tenir» ce petit monde. La garde à domicile est en outre généralement plus flexible et personnalisable en matière d’organisation que les structures d’accueil. Enfin, financièrement parlant, vous pouvez adapter les heures de garde à domicile à vos horaires et à votre budget. Sans oublier que l’emploi d’une personne à domicile permet de déduire certains montants sur votre déclaration d’impôts au titre de charges extraordinaires.

Les possibilités pour la garde à domicile sont de plusieurs ordres.

  • L’embauche d’une personne pour garder ses enfants à domicile. Il vous appartient alors d’établir un contrat de travail exhaustif (nature de l’emploi, horaires, rémunération, congés). Cette embauche doit faire l’objet d’une déclaration d’occupation dans un ménage privé auprès du Centre commun de la sécurité sociale (ccss), qui offre à la personne employée une couverture sociale et la possibilité de cotiser pour la pension vieillesse. Dans le cas d’un contrat supérieur à 16 heures par semaine, les personnes employées peuvent prétendre à des allocations chômage.
  • Le baby-sitting est également considéré comme une modalité de garde à domicile. Il consiste en une surveillance des enfants par un tiers, en l’absence des parents et contre rémunération. S’il n’y a pas d’âge minimum légal pour faire du baby-sitting, la personne en charge de veiller sur les enfants doit avoir au minimum 15 ans pour pouvoir être rémunérée. Si vous n’avez pas la chance de pouvoir solliciter votre neveu ou la fille du voisin, l’Action familiale et populaire recense pour vous les baby-sitters ayant reçu une formation dédiée. Vous pouvez aussi vous adresser à l’administration de votre commune, qui peut vous mettre en contact avec des baby-sitters disponibles à quelques rues de chez vous.

Le service Krank Kanner Doheem s’occupe de votre enfant malade à domicile lorsque vous ne pouvez pas rester avec lui à la maison.

  • Le service «Krank Kanner Doheem» s’occupe de votre enfant malade à domicile lorsque vous ne pouvez pas rester avec lui à la maison. Pour bénéficier de ce service de garde d’enfant malade, il est nécessaire de s’inscrire auprès du service en remplissant une fiche d’inscription. Votre participation aux frais du service Krank Kanner Doheem est établie en fonction du revenu net du ménage. Les familles monoparentales sont prioritaires pour bénéficier du service.
  • Pour garder vos enfants, vous pouvez aussi faire appel à un jeune au pair. La loi du 18 février 2013 sur l’accueil de jeunes au pair détermine le cadre dans lequel se déroule le séjour temporaire d’un jeune (entre 18 et 30 ans) venant de l’étranger au sein d’une famille au Luxembourg. Il s’agit généralement d’un étudiant inscrit à l’université et souhaitant perfectionner sa connaissance de la culture et des langues locales. Le jeune au pair participe aux tâches ménagères légères et vous appuie dans l’encadrement et la garde de vos jeunes enfants (moins de 13 ans). En contrepartie, vous lui offrez le gîte et le couvert au sein de votre domicile. Même si le but principal réside dans l’échange culturel, ce soutien réciproque présente des avantages logistiques et financiers évidents. Le jeune au pair est un statut très encadré par la loi et qui nécessite plusieurs déclarations administratives. Ces déclarations, ainsi que les modalités pratiques de ce mode de garde, sont accessibles sur Guichet.lu.

Chèques-services et aides de l’État

Les chèques-services accueil (CSA) permettent aux parents d’obtenir des tarifs réduits pour des prestations d’éducation et d’accueil de leurs enfants au sein de structures conventionnées. Ces chèques-services représentent la participation de l’État luxembourgeois aux frais qui incombent aux parents sur les postes évoqués précédemment. Leur montant est calculé au cas par cas, en fonction «des revenus du ménage, du nombre d’enfants bénéficiant des allocations familiales, et du nombre d’heures d’éducation non formelle pendant lesquelles l’enfant est accueilli». Le montant du CSA est adressé directement au prestataire en question.

Pour obtenir les chèques-services, rendez-vous à l’administration de votre commune, qui vous remettra des coupons d’identification. Vous fournirez ensuite ces derniers au personnel de la structure d’accueil où se trouve votre enfant, et l’établissement en question déduira à son tour cette participation de l’État de votre facture. Enfin, n’oubliez pas que certains frais de garde d’enfants peuvent être déclarés pour bénéficier d’abattements pour charges extraordinaires dans votre déclaration d’impôts.

Pour conclure

Si les places sont parfois difficiles à obtenir, on ne peut pas dire que les structures et solutions d’accueil manquent au Grand-Duché. N’hésitez pas à consulter le portail officiel du Grand-Duché pour obtenir plus d’informations et de liens utiles sur le sujet.

À présent, pour être sûr de disposer d’un mode de garde qui convienne à vos besoins, il vous appartient de faire les bonnes démarches au plus tôt. La solution se trouve sans doute dans la combinaison de différents modes de garde: garderie la journée, baby-sitting pour le retour à la maison et les devoirs. Ou alors, il reste encore une ultime solution: exercer à temps plein ce que certains appellent le plus beau métier du monde, à savoir papa ou maman! C’est une option qui, à défaut d’être à la mode, est encore la plus efficace et la moins coûteuse en matière de garde.